(Suite à cette lecture, je vous explique dans un second article, comment j’ai lancé ma boite, concrètement, avec des chiffres)
A l’issue de trois années de lycée, en filière scientifique (ça fait plaisir aux grands on a dit !) la sentence tombe : les études, ce n’est pas pour moi. Arrêter là n’est pas envisageable. Les filières pro, je n’y pense même pas… il faudrait déjà savoir vers quel métier j’aimerais me tourner pour choisir un CAP ou BEP ! La fac, je ne l’envisage pas. Me connaissant je tiendrais 2 semaines… Finalement, j’intègre une licence de commerce : 3 ans de cours bien généralistes dont 12 mois de stages répartis sur toute la durée de la licence. Ça me laissera le temps de trouver ma voie.
J’ai appris beaucoup de choses durant mes études, mais si je devais n’en retenir qu’une, ce serait celle-ci : « je ne suis pas faite, mais alors PAS-DU-TOUT, pour travailler dans une grosse structure ! ». Les N+1, les power point, les réunions à 12 dans la petite salle parce que personne n’a pensé à réserver la grande salle, les horaires (les HORAIRES, pire hérésie du monde : peut-on vraiment juger la qualité du travail d’un salarié en fonction de l’heure à laquelle il quitte le bureau le soir ? NON.) Bref…
A l’issue de mon Master 2, la grosse boite me propose un CDI. Je préfèrerais me raser les sourcils plutôt que de continuer à travailler ici… Mais peut-on vraiment cracher sur un CDI en temps de crise ? Par chance, une petite startup parisienne (dont je connais les fondateurs) me contacte : ils viennent de lever des fonds et cherchent à embaucher quelqu’un pour s’occuper de leur Webmarketing. Bon c’est à Paris, mais le poste est génial, le salaire correct, et je connais déjà une partie de l’équipe. BANCO !
Me voici donc, jeune cadre dynamique nouvellement parisienne, dans une startup super cool en pleine croissance ! Le rêve. Je suis le chemin que beaucoup aimeraient prendre et pourtant, très vite, un constat s’impose : je ne me sens pas à ma place. On m’impose des horaires, un bureau, des reportings… bref, j’ai des comptes à rendre (« oui c’est normal, on appelle ça avoir un emploi ! »).
Je ne suis pas faite, mais alors PAS-DU-TOUT, pour travailler dans une grosse structure !
Un dimanche midi, mon attention se porte sur le JT : un sujet traite de suicides d’adolescents suite à des bizutages. Dans la ligne de mire des journalistes : les réseaux sociaux qui amplifient le phénomène. Existe-t-il des associations, des institutions, des entreprises pour venir en aide aux parents d’adolescents impuissants qui rencontrent des problèmes sur Facebook ? Très peu.
De mon côté, c’est une révélation.
Après quelques recherches, c’est la déception : ce métier n’existe pas. Peu m’importe ! Je ne peux plus me détacher de cette idée. Elle m’empêche de dormir, elle me coupe l’appétit… Ce métier n’existe pas ? Et bien je vais le créer !
Très franchement, j’ai reçu plus de soutiens le jour où j’ai voulu me couper la frange toute seule…
Me voici donc de retour, chez papa-maman, avec quelques mois de chômage devant moi (c’est peut être un détail pour vous mais pour moi ça voulait dire beaucoup ! Merci la France !) et un objectif : lancer ma société et devenir pompier du World Wide Web !
J’ai alors découvert des les joies de l’entrepreneuriat : les démarches administratives bien sûr, mais aussi les copains sur qui tu peux compter… jusqu’au jour où tu as effectivement besoin d’eux, les autres copains sur qui tu peux VRAIMENT compter (<3 à eux !), le système D, les remises en question, les crises d’angoisse et les montées d’adrénaline…
J’ai découvert la joie de ne plus avoir d’horaires ni de lieu de travail imposé… mais aussi de se lever le matin et de ne pas savoir par où commencer parce que personne ne t’impose de plannings.
J’ai échangé la pression des managers contre la pression du chiffre d’affaires.
J’ai acheté ma liberté au prix de l’inconnu (et d’un salaire bien moins élevé au départ !)
J’ai eu des doutes, mais jamais aucun regret ! Et surtout, j’ai appris une chose, que je pense être essentielle : « Si tu ne rentres pas dans le moule, façonne le tien ! ».
La suite de l’histoire, c’est par ici : comment j’ai créé mon entreprise, avec les détails chiffrés
Le lien vers notre chaine Youtube de tests métiers, c’est par là : Maintenant j’aime le lundi
Super cet article Camille, je m’y retrouve beaucoup… En plus de ne toujours pas savoir quoi faire de ma vie je ne sais pas dans quel pays la passer ! haha Je pense faire comme toi et sauter le pas de l’entrepreunariat avant la fin de l’annee ! A tres vite !