On a passé une journée avec Andréa Lardez, footballeuse professionnelle et capitaine des Girondins de Bordeaux. Comment devient-on footballeuse professionnelle ? Combien gagne-t-on ? Quelles sont les perspectives d’évolution de carrière (notamment à l’étranger) ? Comment se faire repérer par un centre de formation ? Nous avons posé de nombreuses questions à Andréa ! Les réponses sont disponibles dans cet article ou directement dans le reportage vidéo que vous trouverez en bas de cet article !
Le quotidien d’une footballeuse professionnelle : description du métier
Le quotidien d’une footballeuse professionnelle est rythmé par une discipline stricte et un engagement total envers son sport. Andréa Lardez, capitaine de l’équipe féminine des Girondins de Bordeaux, partage son expérience, illustrant que la vie d’une footballeuse implique des entraînements quotidiens, souvent sous des conditions météorologiques difficiles. Une journée type commence par une séance de musculation le matin, suivie d’un entraînement sur le terrain qui dure environ 1h15 à 1h30. Les séances sont plus courtes à l’approche des matchs pour optimiser la performance. Après l’entraînement, les joueuses partagent un repas et l’après-midi est généralement consacré à la récupération, avec des soins prodigués par des kinésithérapeutes et des médecins disponibles sur place. Le championnat exige un équilibre entre les matchs à domicile et à l’extérieur, avec des déplacements réguliers. Malgré les sacrifices personnels et l’usure physique, vivre de sa passion reste le principal avantage de ce métier.
Etudes et formations : comment devenir footballeuse professionnelle ?
Devenir footballeuse professionnelle ne relève pas uniquement de la passion ou du talent ; cela nécessite également une formation structurée dès le plus jeune âge. Andrea Lardez souligne l’importance de commencer dans un club local avant d’être repérée lors de rassemblements départementaux ou régionaux. Les jeunes talents peuvent ensuite intégrer des sections sportives ou des pôles espoirs sur concours, où leur dossier scolaire et leurs compétences footballistiques sont évalués. Ces structures offrent un entraînement quotidien couplé à un emploi du temps scolaire aménagé, facilitant l’accès au niveau professionnel. Bien que certains choisissent de se consacrer entièrement au football après le baccalauréat, d’autres poursuivent des études supérieures grâce à des programmes adaptés aux sportifs de haut niveau.
Recrutement en centre de formation, comment ça fonctionne ?
Le recrutement en centre de formation est un processus sélectif visant à identifier et intégrer les jeunes talents dans des programmes de développement avancés. Les joueuses sont généralement repérées par des éducateurs travaillant pour la Fédération ou directement par les clubs lors de compétitions régionales ou départementales. Les critères de sélection incluent non seulement les compétences footballistiques mais aussi le dossier scolaire et l’attitude générale. Une fois repérées, les joueuses passent des concours d’entrée combinant évaluations footballistiques et académiques. Les structures comme les pôles espoirs offrent un cadre propice à l’évolution vers le professionnalisme, avec des entraînements quotidiens et un suivi scolaire. Les clubs investissent également dans la formation de jeunes joueuses, les signant parfois dès leur adolescence pour sécuriser leur développement au sein de leur propre système.
Salaires et revenus : combien gagne une footballeuse professionnelle ? En France ? A l’étranger ?
Le salaire d’une footballeuse professionnelle varie considérablement en fonction de plusieurs facteurs, notamment le club, le pays, l’expérience et le statut de la joueuse. En France, Andrea Lardez, qui n’a pas le statut international, gagne environ 3 000 euros brut par mois, avec des primes supplémentaires liées à la participation et aux performances. Les salaires peuvent augmenter significativement avec les primes individuelles et collectives, les renégociations de contrat et le changement de club. À l’étranger, les salaires peuvent être nettement plus élevés, notamment dans des pays comme les États-Unis ou l’Angleterre, où le football féminin bénéficie d’une plus grande visibilité et d’investissements plus importants. Les meilleures joueuses dans ces pays peuvent gagner jusqu’à 50 000 à 60 000 euros par mois, soulignant l’écart significatif avec les salaires en France. Cependant, le paysage évolue rapidement, et les clubs français commencent à investir davantage dans le football féminin, offrant de meilleures conditions salariales pour retenir les talents locaux et attirer des joueuses internationales.
Reconversion d’une footballeuse professionnelle : comment ça se passe ?
La reconversion d’une footballeuse professionnelle est un aspect crucial de sa carrière, compte tenu de la durée relativement courte de la vie sportive active. Andrea Lardez, consciente de cette réalité, a simultanément préparé son avenir en obtenant un master en psychologie, même si elle ne l’exerce pas actuellement. La plupart des joueuses commencent à penser à leur reconversion bien avant la fin de leur carrière sportive, explorant des domaines qui les passionnent ou poursuivant des études supérieures pour acquérir de nouvelles compétences. Les clubs et les associations proposent parfois des programmes d’accompagnement pour aider les joueuses dans cette transition, offrant des formations professionnelles ou des opportunités de réseautage. La diversité des parcours de reconversion est large, allant de l’entraînement et la gestion sportive à des carrières totalement éloignées du football. L’importance de la préparation et du soutien dans ce processus ne peut être sous-estimée, car elle assure aux joueuses une transition réussie vers une nouvelle phase de leur vie après le football.
Témoignage d’une footballeuse professionnelle : on a interviewé Andréa Lardez, capitaine des Girondins de Bordeaux
Retrouvez les réponses d’Andréa dans le reportage vidéo ci-dessous !
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